A bout de souffle à Potosi

Après nos 4 jours de road-trip au Salar et l’escale finale à Uyuni (pour lire notre article sur le sujet cliquez ici) pas trop séduits par la ville, nous enchaînons tout de suite en direction de Potosi, à 190 km de là. Notre guide nous dépose donc à la gare routière et après avoir dit au revoir à tout le monde, nous prenons le bus de 14h00. Moyennant 30 BOB nous grimpons dans un bus qui est loin d’avoir le confort de ceux que nous avons pris précédemment : exit la cama, voire la semi-cama, ce véhicule a définitivement vécu! Qui plus est, nous voilà partis pour un peu plus de 4h00 de route avec dans les oreilles une généreuse musique qui fait sans doute le bonheur de notre chauffeur mais qui est loin de faire le notre! Bon, nous finirons tout de même par arriver à Potosi sans encombre.

Quelques infos sur Potosi : Capitale du département de Potosí. Son nom vient du quechua Potojsi qui signifie « tonnerre ». Elle se trouve au pied du « Cerro Rico » (la montagne riche) et s’élève à une altitude de 4 070 m. La ville a connu son heure de gloire entre les 16ème et 19ème siècle avec l’extraction de l’argent des mines du Cerro rico, faisant de Potosi « la ville impériale ». En 2007 elle comptait environ 164 480 habitants. (source Wikipédia)

N’ayant rien booké à l’avance, nous décidons de prendre un taxi direction de la place centrale, car c’est par là que nous avons repéré des possibilités de logement. Le taxi en question est obligé de s’arrêter à mi-chemin car la route est noire de monde et fermée à la circulation : c’est la fête à Potosi. Effectivement, la ville s’apprête à fêter la Saint bartolomé, une fête religieuse qui donne lieu à de nombreuses réjouissances dans la ville le dernier week-end du mois d’août.

Donc route bloquée… qu’à cela ne tienne, nous descendons du taxi qui essaie par ailleurs d’avoir le paiement de sa pleine course alors qu’il a à peine parcouru quelques mètres…mais bien sûr! Nous laissons là ce malheureux, empoignons nos sacs et commençons à marcher…du moins à monter… car cette ville est pentue, très pentue! Tout ceci en slalomant entre les vendeurs ambulants, le public, les étals en tout genre. Et là, le calvaire commence !!! Je suis à bout de souffle, en plein tachycardie, mes jambes me portent à peine et le poids du sac n’arrange rien! Je m’arrête toutes les 3 minutes au bord de l’évanouissement. Je vois l’inquiétude poindre dans les yeux d’Erwan, qui au premier signe d’un Hostel me propose d’y passer la nuit. Proposition acceptée avec joie, même si la chambre est sommaire : pas de chauffage, pas de drap house sur le lit (sic) – heureusement qu’on a nos drap de soie qui nous permettent de parer à ce genre de situation, et toilettes et douche communes, le rêve quoi! Allez on ne fait pas sa princesse, c’est ça ou continuer à grimper. On changera demain, ce soir c’est dodo!

Le lendemain on a effectivement changé pour l’hostal san José, chambre correcte avec SDB privative, en plein centre, et le comble à quelques mètres de l’endroit où on a dormi la veille!!!  Sur une des tables de chevet de l’hostal, nous trouvons une petite notice détaillant les symptômes du mal de l’altitude appelé le « soroche »
⇒Essoufflemen
t : j’ai
⇒Tachycardie : j’ai aussi
⇒Grande fatigue : banco!
⇒Constipation ou diarrhée : hum laissez moi réfléchir, entre les 2 mon cœur balance…. (bien que je ne crois pas que le cœur ait quelque chose voir dans tout ça 😉
⇒Mal de tête : décidément j’ai tout bon…

Et R1 dans tout ça? Hormis une fatigue bien normale après notre fameux road-trip, il a l’air de se porter comme un charme! Elle est où la justice hein?!! Bref nous décidons de passer quelques jours à Potosi, histoire se remettre un peu, et de s’acclimater à l’altitude.

Les différents guides et blogs que nous consultons pointent comme centres d’intérêts principaux de la ville la visite des mines d’argent et les musées, notamment l’incontournable Casa de la MonédaAprès discussion, nous décidons de faire l’impasse sur les mines. En effet, bien que cette visite – qui consiste à descendre dans une mine d’argent pour rencontrer les mineurs – soit présentée comme la possibilité d’une véritable prise de conscience de leurs conditions de travail et qu’elle soit très bien accueillie par ces derniers, à nous, ça nous en pose un de problème de conscience. En plus je ne voudrais pas ajouter à la crise de tachycardie une crise de claustrophobie…

En attendant de visiter le musée de la Monéda le lendemain, nous profitons pour découvrir la ville, son architecture, l’église San Bernardol’église de San Lorenzo, sa très belle place Plaza 10 de Noviembre et son Obélisque et sa vue sur le Cerro Rico.

 

Et pour déguster des jus d’orange fraîchement pressées et autres douceurs.

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